Le stress : tout le monde utilise ce mot et le conjugue à l’infini. Je suis stressé, tu me stresses, mon conjoint me stresse, nous sommes tous stressés dans la famille… Il semble souvent acquis que le stress nous pourrit la vie, qu’il nous faut nous en débarrasser pour enfin vivre en paix.
Ce n’est pas si simple !
Qu’est ce qui nous permet de nous écarter rapidement d’une voiture qui nous frôle ?
Qu’est ce qui nous donne la concentration et la rapidité nécessaires pour marquer un point dans une partie de foot ?
Qu’est ce qui nous donne la force d’aborder un(e) inconnu(e) qui nous attire ?
Qu’est ce qui me donne l’élan et la concentration pour écrire cet article ?
C’est le stress, le « bon stress » dirons-nous.
Le stress est une réponse naturelle de notre corps face à un événement que l’on vit comme menaçant ou simplement perturbant pour notre équilibre. Notre organisme se met en action très rapidement pour nous protéger dès que l’on perçoit un danger, que celui-ci soit réel ou imaginaire.
Quand on vit ce stress comme favorable, on dit alors « j’aime ces poussées d’adrénaline que me donnent les compétitions, je me dépasse » ou « j’ai eu une telle poussée d’adrénaline que j’ai réussi à faire face à mon agresseur » ou « la peur m’a donné des ailes, j’ai couru plus vite que jamais je ne l’avais fait » ou « alors que ses jambes étaient fracturées cette mère a réussi à sortir son enfant de la voiture en flammes, sans ressentir de douleurs » ou encore « je travaille mieux sous pression ».
Le mécanisme physiologique du stress est très complexe. Il implique la sécrétion de plusieurs hormones (dont la fameuse adrénaline). Lorsque nous sommes confrontés à un danger ou à un défi, notre corps opère un véritable branle-bas de combat pour faire face à l’urgence. Cela se traduit par de nombreuses manifestations que nous connaissons tous : les poils se hérissent
– La respiration s’accélère
– le cœur bat plus vite et plus fort, la tension artérielle augmente
– l’intestin se vide
– les muscles périphériques se contractent
-le pupilles se dilatent…
Le stress est donc une manifestation fondamentale du dialogue permanent qui existe entre notre esprit (qui interprète un événement comme un danger) et notre corps (qui s’adapte instantanément pour nous permettre de faire face).
Ces manifestations physiologiques vont nous permettre de nous adapter le mieux possible, par trois moyens essentiels :
1. Combattre : observez ce chat doux et câlin qui paresse dans un pré au soleil. Soudain il s’immobilise, ramasse ses muscles, tout entier tendu vers un bruit ou un mouvement infime qu’il a perçu, puis il bondit sur la petite souris qui est imprudemment sortie de son trou…
2. Fuir : la souris n’est pas de taille à se battre. Grâce à la saine réaction de stress qui permet à son cœur de battre plus vite et à ses muscles de s’activer elle s’enfuit de toute la vitesse de ses petites pattes…
3. Se figer : Voilà que son prédateur la rattrape. Elle se fige. Elle fait la morte. Pendant ce temps elle est déconnectée des sensations douloureuses. Si le chat la lâche un instant (il n’avait pas très faim, il avait juste en envie de chasser, de jouer et il est peut-être dépité de son absence de réaction), elle s’ébroue et s’enfuit à nouveau. Le chat la rattrape… ou non ! Parfois c’est la souris qui gagne !
Des expériences (âmes sensibles s’abstenir !) ont montré que plus le temps d’immobilisation de la souris est long, plus le temps de « réveil », où la souris se secoue avant de pouvoir repartir, augmente. Si ce temps de paralysie est trop long, la souris finit par mourir… non pas de ses blessures mais de ce temps de « figement » excessif, pendant lequel son organisme s’est mis en sommeil !
(cf : Réveillez le tigre en vous- Peter Levine)
Il est à noter que l’animal vit ces stress à un niveau avant tout physiologique. Il ne crée pas, semble-t-il, de croyances négatives sur lui ni sur la vie quand il est attaqué, il ne se dit pas qu’il est nul d’avoir fuit, il ne se sent pas terrorisé d’avoir été figé et sans réactions… Après avoir combattu ou fuit, il se repose. Après avoir été comme paralysé, il se secoue vigoureusement pendant quelques instants puis reprend sa vie ordinaire. Il n’y a pas d’état de stress post-traumatique chez l’antilope !
Dans notre vie d’occidentaux, les stress sont plus souvent liés à des relations vécues comme difficile qu’à des attaques physiques. Il est fort probable que l’immense majorité d’entre nous ne rencontrera jamais ni lion ni terroriste menaçant notre vie ; par contre il est fort probable que nous aurons fréquemment à vivre des situations sociales ou affectives déstabilisantes. Et ceci de façon répétée.
Lorsque nous nous sentons attaqué, menacé ou face à un défi important, comment vivons nous ce stress ?
1. Combattre ? Les règles de vie en société et notre conscience morale réfrènent souvent l’expression de notre agressivité. La morale et les lois humaines interdisent le plus souvent le passage à l’acte.
2. Fuir ? Ce n’est pas toujours vécu comme possible. Qui est prêt à quitter un travail ou une vie de famille qui lui donne de la sécurité pour se libérer de conflits épuisants ? Ce n’est pas si facile pour beaucoup d’entre nous.
3. Se figer ? C’est un « choix », inconscient la plupart du temps, qui est très fréquent dans nos sociétés. Je ronge mon frein face à la personne concernée, je souris quand je n’en ai pas envie, j’inhibe mes réactions instinctives. Si on n’a pas le temps de « se secouer », c’est à dire d’évacuer ensuite les tensions qui se sont accumulées dans le corps, des traces de l’état de stress que l’on a enregistré en profondeur persistent longtemps après.
Ces traces sont non seulement dans le corps (épaules crispées en permanence, respiration bloquée, mâchoires figées, fatigue ou hyper-activité, jambes faibles ou tendues, parole éteinte ou au contraire explosive…) mais aussi dans le psychisme sous forme d’émotions tapies au fond de soi (colère, peur, sentiment d’impuissance et de désespoir…) et de croyances destructrices (« je dois me méfier, je dois me battre, je suis faible, je suis nul(le), je suis en danger si je me confronte, je n’existe pas, je suis comme mort(e)… »).
Chaque situation de menace (réelle ou supposée) que l’on rencontre par la suite peut faire remonter les traces des situations stressantes anciennes non résolues.
Les outils que nous vous offrons sur « jemeliberedustress.com » ont pour but de vous aider à :
- remettre en route votre énergie vitale qui a été bloquée ou déviée du fait d’ évènements stressants anciens non résolus
- apprendre de nouvelles stratégies efficaces pour faire face aux stress de tous ordres et en ressortir paisible, centré et bien vivant.
Ces outils agiront sur tous les niveaux qui nous constituent :
- notre corps
- nos émotions
- la façon dont nous communiquons avec autrui
- nos croyances
- notre connexion à la vie dans ses aspects les plus subtils, incluant le sens que nous donnons à notre vie.
Je me réjouis par avance de partager tout cela avec vous dans les semaines et les mois à venir ! A très bientôt !
Eve Thiébaut