
Dominique Sellez, Psychomotricienne, a récapitulé pour nous les principales étapes naturelles du développement moteur du bébé, de la naissance à la marche.
Cet article s’adresse à toutes les personnes côtoyant de jeunes enfants (parents, grands-parents, professionnels de la petite enfance…).
Ils pourront ainsi choisir de respecter cette progression naturelle et aider l’enfant s’il a tendance à sauter une étape.
Ces informations essentielles sont accessibles dans de nombreux endroits mais, à notre connaissance, il n’existait pas encore de document de synthèse les reprenant clairement et simplement.
C’est maintenant chose faite, merci Dominique ! 😉
Vous pouvez TELECHARGER GRATUITEMENT le document reprenant les 7 étapes clés de cet article :
- sous forme de diaporama EN CLIQUANT ICI, idéal pour le consulter sur votre écran,
- ou sous forme de livret EN CLIQUANT ICI, parfait pour l’imprimer en recto/verso 🙂
N’hésitez pas à le partager avec les personnes qui accompagnent le développement de votre enfant (conjoint, famille, nounou, équipe pédagogique de la crèche, pédiatre…) ainsi qu’avec vos amis.
Les 7 étapes clés de la motricité du bébé
Classées dans l’ordre du développement naturel des enfants
Le bébé trouve naturellement les mouvements qui vont le conduire à la marche si on lui laisse le temps et la possibilité de se mouvoir librement au sol pour acquérir les étapes les unes après les autres.
1/ Sur le dos

A plat sur le dos : c’est ainsi que le bébé peut vraiment bouger et trouver les mouvements nécessaires à son bon développement.
Je découvre mes mains, puis mes pieds.
Pour passer sur le côté, je relève les jambes et HOP ! me voilà sur le côté.
Mes mains sont en l’air et HOP ! me voilà sur le ventre.
2/ A plat ventre

Je relève la tête.
Certains enfants n’apprécient pas cette position mais ne vous découragez pas ! C’est une étape fondamentale de leur développement. Petit à petit, ils vont renforcer leur tonus, élargir leur expérience et y prendre du plaisir.
Avec l’appui des avant-bras tout devient plus facile : regarder, attraper et se retourner.

Lorsque j’allonge le bras, je peux passer du ventre sur le dos en souplesse, sans me cogner la tête.
J’ai trouvé l’équilibre entre l’avant et l’arrière de mon corps.
J’enchaine alors les roulés-boulés.
C’est sur le ventre que je trouve la force dans mes bras : en appui puis en extension pour préparer le ramper.
3/ Le retournement

Le retournement se fait d’abord du dos sur le ventre, puis du ventre sur le dos.
Je me prépare à me retourner :
- en changeant mes appuis,
- en allongeant le bras,
- et en relâchant ma tête.
Au départ, le mouvement est initié par les épaules et les hanches suivent. Lorsque l’enfant est plus à l’aise, c’est son bassin qui impulse la rotation.
Cette première dissociation entre le haut et le bas du corps autorisera plus tard des mouvements croisés.
4/ Le ramper

Je vais découvrir le ramper grâce à la force de mes bras.
Cela me permet de découvrir le monde : en marche arrière, en marche avant, puis à 4 pattes.
J’ai besoin d’espace !
A ce stade, le parc rétrécit mes possibilités de découverte. De plus, je risque de m’accrocher aux barreaux alors que ne suis pas encore prêt pour découvrir la position debout.
5/ Le 4 pattes
Grâce à lui, je peux m’asseoir et repartir quand je veux.
Je découvre mes genoux.
Je vais pouvoir escalader, grimper, enjamber, monter et descendre un escalier ou un canapé (les jambes en premier bien sur…).
6/ Le chevalier servant
Cette étape méconnue est pourtant très importante !
Savoir mettre un genou à terre m’apportera la plus grande des sécurités pour me redresser sans appuis ET retourner au sol…

7/ La marche
Je suis bientôt prêt pour marcher et trouver ma véritable autonomie en toute sécurité car… la marche s’apprend tout seul.
Elle me permet de croire en moi pour avancer avec confiance dans la vie.

— Particularités de la position assise —

Contrairement aux idées reçues, la position assise n’est pas une étape nécessaire pour l’apprentissage de la marche !
C’est le « 4 pattes » qui conduit naturellement à savoir s’asseoir.
Bien sur, les parents sont très fiers lorsque leur enfant tient assis tout seul. Mais il faut veiller à ce qu’il n’y reste pas longtemps s’il ne peut en sortir par lui-même.
Si l’enfant ne sait pas quitter la position assise tout seul, il reste bloqué !
Idée à retenir : Savoir quitter une position est plus important que de savoir y rester.
Vous l’aurez compris : un bébé épanoui dans sa motricité est un bébé heureux !
Tous les enfants ne suivent pas l’intégralité de ces étapes. Il arrive souvent qu’ils « sautent » l’une ou l’autre. Toutefois, savoir repasser par les étapes antérieures est souvent ce qui va les aider.
Dominique Sellez souhaite, à travers ce document (téléchargeable en cliquant ici), nous sensibiliser à l’importance de respecter autant que possible ces 7 grandes étapes du développement moteur des tout-petits.
Notre psychomotricienne n’a volontairement pas mis d’âge moyen pour la réalisation de ces différentes étapes.
Chaque enfant est unique et doit progresser à son rythme. A quoi bon se stresser et lui mettre la pression ?
La marche se construit dans la solidité et la souplesse des étapes franchies, conduisant à la sécurité et l’ autonomie.
Toute la famille n’en sera que plus zen !
Pour approfondir vos connaissances sur ce thème je vous invite à lire l’article précédent de Dominique Sellez : « Motricité du bébé : 10 comportements à éviter ! ».
Vous trouverez les coordonnées de Dominique Sellez dans notre rubrique « Nos pros partenaires ».
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A bientôt,
Sarah
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Surprenant car ma petite Myrtille n’a jamais rampé, ni fait du 4 pattes, elle est passé du retournement à la position assise et avec un joli jeu de jambes agrémenté d’une poussée de la main se déplaçait assez rapidement
Déplacement qui s’est même accéléré (vers les 10 mois) une fois qu’elle avait compris qu’en s’asseyant sur le couvercle du bac à jouet, ça glissait plus vite…
Pour l’anecdote, c’est maintenant (à 2 ans) alors qu’elle marche, court, saute, et grimpe des rochers d’escalades, qu’elle s’est mise au rampé et au 4 pattes pour passer les point bas (dessous de meubles, cachettes, boyaux en spéléo)
Comme quoi à chacun(e) son rythme…
Merci pour ton commentaire Christophe 🙂
Voici une réponse de Dominique Sellez :
Enfin un article rassurant et réaliste ne donnant pas de tranche d’âge sur l’acquisition des différentes étapes de la motricité. Merci.